Biopesticides : éclairage sémantique
Le mot « biopesticide » ressemble à première vue à un paradoxe. En effet si on remonte à son origine sémantique, on a d’un côté le mot pesticide, littéralement « tuer les pestes » et le préfixe « Bios » qui signifie « La vie » en grec.
Les biopesticides s’inscrivent donc dans la lutte contre des organismes néfastes grâce à des agents ou facteurs liés à la vie. Organismes vivants et / ou substances d’origine naturelle (entendre « non issu de la chimie ») un biopesticide protège des plantes, tout en assurant une biodégradabilité et un impact sur l’environnement et sur les organismes non ciblés très faible.
Aussi appelés « les produits de biocontrôle », on trouve des biopesticides sur le marché depuis les années 70. Il ne s’agit donc pas d’une « découverte récente ». Cependant, à l’heure où l’interdiction de certains pesticides de synthèse (notamment le glyphosate) fait régulièrement la une, la réflexion autour des biopesticides s’intensifie, créant une émulation chez les petits et gros industriels pour mettre en vente des solutions « propres » de « protection des plantes ».
Notre ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, déclarait récemment que « L’élimination des substances les plus préoccupantes va ouvrir des perspectives pour d’autres produits ou d’autres méthodes, et notamment le biocontrôle, qui bénéficie de très nombreux atouts »
La liste des biopesticides autorisés recense plus de 400 substances.
Huiles essentielles, oligo-éléments, extraits d’algues sont testés dans le traitement de différentes maladies. Cependant difficile encore aujourd’hui de trouver une réponse systématique tellement les variables sont importantes.
Biopesticides : la réponse idéale ?
Pour certains « le biocontrôle est une famille d’alternatives aux pesticides de synthèse, mais issue de la même logique industrielle que les pesticides de synthèse. »
Par ailleurs biopesticides ne signifie pas qu’ils sont sans danger et sans toxicité pour les humains et l’environnement. Françoise Weber, de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, déclarait à ce sujet « Tout ce qui est naturel n’est pas forcément dépourvu de toxicité. Prenez les champignons. Ou bien les extraits de chrysanthème, les pyréthrines : ce sont des neurotoxiques. »
Emmanuel Aze, arboriculteur dans le Lot-et-Garonne et membre du secrétariat national de la Confédération paysanne déclarait aussi : « Régulièrement, on remet en cause certaines familles de pesticides. On pourrait en trouver d’autres, qui seraient moins toxiques et tout aussi efficaces, jusqu’à ce qu’on découvre que le nouveau produit a lui aussi des effets néfastes, et ainsi de suite. »
La réflexion semble être bien plus globale. Pour être en bonne santé, une plante doit déjà pousser dans un sol sain. Cette approche est celle portée par la bio, et la biodynamie.
Dans ce contexte, comment La Vie Claire parvient à garantir la qualité de ses produits ?
Si l’utilisation de pesticides de synthèse est interdite par la réglementation BIO, la contamination fortuite des sols ou des produits peut en effet concerner les produits biologiques.
La Vie Claire a engagé une démarche qualité très exigeante, en mettant en place un programme d’analyses très complet sur les produits à sa marque mais aussi sur les fruits et légumes. Grâce à des contrôles approfondis (recherche de résidus de pesticides, recherches d’OGM, contrôles microbiologiques, contrôle sur la présence de métaux lourds…) La Vie Claire parvient à garantir la qualité de ses produits et à sécuriser les filières de production.
Cette recherche de résidus porte sur 150 molécules pour les produits les moins à risque et jusqu’à 400 molécules pour les plus sensibles.
La Vie Claire s’est fixé une exigence à moins de 0.02 mg/kg en terme de teneur en résidus de pesticides, quand la réglementation BIO ne définit pas de seuil… La réglementation européenne BIO actuelle autorise par ailleurs la présence de PBO (en agriculture biologique, le pipéronyl butoxide est utilisé en synergisant pour les pesticides naturels comme le pyrèthre.) La Vie Claire s’est fixé un seuil maximal à 0.07 mg/kg.
Ces exigences qualité au-delà des normes permettent de garantir dès à présent à nos consommateurs une sécurité alimentaire et une qualité nutritionnelle, biologique, et gustative irréprochable, à l’heure où l’abandon des pesticides de synthèse et la recherche autour des biopesticides, commencent à faire son chemin au niveau de l’agriculture conventionnelle.
Sources : https://reporterre.net/Face-aux-pesticides-chimiques-les-biopesticides-tracent-leur-chemin