Tous les secteurs sont concernés : de la mobilité à l’alimentation en passant par la solidarité et l’accès aux savoirs. Si le partage fait sa révolution numérique, encore faut-il y voir plus clair dans la multitude de solutions qui s’offrent à nous, pour (ré)apprendre à partager et entrer dans l’ère de la consommation collaborative. Petit tour d’horizon des différentes offres :
• Mise à disposition d’un bien ou d’une ressource
Le covoiturage, constitue une illustration clé de l’économie collaborative, associant partage des ressources, écologie et lien social.
A ne pas confondre avec l’autopartage où un véhicule est mis à disposition sur une courte durée.
D’autres exemples déclinent ce type de démarche, tels que la mise à disposition sur réservation d’un logement, d’une machine pour fabriquer des prototypes ou réparer des objets (Fab Lab ou makerspace), de repas à partager, …
• Échange de services et mutualisation des compétences
Deux heures de cours de yoga contre un dépannage informatique, des conseils de jardinage en contrepartie d’une réparation de voiture… les exemples se déclinent à l’infini ! Les espaces de co-working (fait de travailler à plusieurs, souvent entre salariés indépendants) sont quant à eux une illustration couronnée de succès du partage de compétences. Ils stimulent l’activité économique en favorisant le lien social entre professionnels et la mutualisation des savoir-faire.
• Le financement participatif
Ce modèle d’économie collaborative permet à des particuliers, des associations ou des entreprises de faire appel aux internautes pour collecter des fonds via une plateforme web plutôt qu’une banque. Le crowdfunding peut prendre plusieurs formes : dons, prêts (crowdlending) ou investissements en capital (crowdequity).
Décryptage des expressions avant de se lancer :
Couchsurfing (« surfing du canapé »)
Hébergement gratuit de particulier à particulier, et pas toujours sur un canapé !
Crowdsourcing (production participative)
Utilisation de l’intelligence et des contributions du plus grand nombre pour collecter et organiser des informations ou réaliser une tâche. Wikipédia, ça vous dit quelque chose ?
Crowdbuying (achat groupé)
Regroupement de consommateurs pour acheter un ou plusieurs produits moins chers, souvent avec moins d’intermédiaires.
DIY (Do it yourself – « Faites-le vous-même ») Activité visant à fabriquer des objets de façon artisanale. On trouve sur internet de nombreux tutoriels, plans et modes d’emplois gratuits pour s’inspirer !
Open source
À l’origine, logiciel informatique dont le code source est ouvert et réplicable. Par extension, bien ou service dont les plans ou la méthodologie sont librement consultables et réutilisables.
Peer-to-peer (pair à pair) Modèle de réseau informatique décentralisé. Par extension, toute
activité économique ou intellectuelle effectuée directement de particulier à particulier via internet.
« Uberisation »
Nouveau service rendu possible par le numérique et les objets connectés. La mise en relation de travailleurs freelance et leurs clients, sans passer par les intermédiaires classiques.
Quelles pratiques à La Vie Claire ?
En cohérence avec nos valeurs et nos engagements et dans le prolongement de notre label Bioentreprisedurable®, le respect de l’environnement fait partie intégrante de notre démarche. C’est ainsi que nous avons mis en place en 2017 des challenges mobilité en interne pour promouvoir l’ensemble des alternatives à la voiture individuelle, pour initier des comportements vertueux en matière d’environnement et de mobilité. Le but est de sensibiliser nos collaborateurs en les incitant, le temps d’une journée, à venir travailler autrement que tout seul en voiture. Au-delà de la simple performance d’un jour, cet évènement s’intègre dans une réflexion plus globale et permet de structurer une démarche de Plan de mobilité dans le cadre de notre démarche RSE.
En 2017, le Conseil d’Administration du Fonds de Dotation La Vie Claire – Eric Pelen a récompensé trois projets innovants, durables et créateurs de lien en Rhône-Alpes. Le Prix Coup de Coeur a été décerné à Diane et Etienne des Petites Cantines à Lyon. Leurs restaurants participatifs encouragent le partage d’une alimentation responsable entre voisins.
« Le fond de dotation nous soutient dans le cadre de notre stratégie d’essaimage à Lyon. Cette année nous avons connu une étape de développement très importante avec l’ouverture de 2 nouvelles Petites Cantines : l’une à Lyon 2ème (Carnot) et l’autre à Lyon 8ème (Paul Santy).
Notre enjeu a été de tester avec ces ouvertures nos modalités d’essaimage en France : cadre juridique, formation des salariés, passage de l’approvisionnement vers le 100% bio… Nous sommes passés de 3 à 10 salariés et de 3000 à 6500 adhérents.
Le fond participe à notre comité stratégique et nous aide à prendre du recul, analyser nos erreurs, nous recentrer sur la vision.
Cette approche par étape porté ses fruits puisqu’aujourd’hui 4 territoires nous rejoignent : Lille, Strasbourg, Dijon et Annecy. Le Réseau des Petites Cantines voit le jour ! » Diane Dupré la Tour, délégué générale des Petites Cantines
L’économie collaborative en chiffres :
Aujourd’hui, près de 9 000 start-up composent le marché mondial de la consommation collaborative. Ce dernier est actuellement estimé à 15 milliards de dollars et devrait représenter 335 milliards de dollars en 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de +36,4 % et une multiplication du marché par plus de 20 en 10 ans.
Sur ce nouveau marché, la France apparaît comme l’un des leaders tant au niveau du chiffre d’affaires (3,5 milliards d’euros) que par la diversité de l’offre.